Quel
entrepreneur faut-il être pour lancer sa start-up?
La start-up, cette «forme» d’entreprise dont
l’activité est généralement nichée dans le monde des nouvelles technologies, le
secteur du numérique, le fintech ou le biotech, doit avant tout et sans aucune
équivoque, faire référence aux motivations innovantes de ses créateurs. Il est admis
que l’entrepreneur, créateur d’une startup, doit juste avoir LA bonne idée et lancer
son entreprise sans pour cela être bardé de diplômes.
Cette façon de voir les choses ouvre les horizons de
la startup aussi bien à l’entrepreneur qui décide d’innover en livrant les commandes
de fruits des salariés directement sur leur lieu de travail qu’à un «Steve
Jobs» ou un «Elon Musk» car dans tous les cas, les caractéristiques de la start-up
sont respectées : entreprise guidée par une idée innovante, à fort pouvoir
de développement et de croissance, et dont la constitution du capital social
fait l’objet d’apports extérieurs (tout au long de la vie de l’entreprise) :
emprunts bancaires, crowdfunding, levée de fonds (Business Angels ou entrepreneurs
déjà installés).
La création d’une start-up reste donc un véritable
concept. Quel que soit le profil de l’entrepreneur et l’origine des fonds qui
composent le capital social, la création d’une startup se réalise en respectant
les 5 étapes suivantes :
Etape no 1 – Trouver
L’IDEE pour lancer sa startup
Pas de startup sans idée ! Novatrice, pertinente,
convaincante, perspicace, autant de qualificatifs parfaitement adaptés pour
débuter une révolution, commerciale, informatique ou numérique, ou simplement
pour ouvrir une porte au bon sens, à une meilleure gestion du temps, à un
concept simplifié… Bref, pour lancer sa start-up, il faut avoir «la bonne idée» !
Une fois cette idée validée, l’entrepreneur conçoit
l’environnement dans lequel elle va prendre vie. Il cible l’objectif en termes
de marché, de clients et de concurrence ; valide si cette idée répond à un
besoin existant ou à créer et finalement, réalise un test grandeur réelle afin
de parfaire et améliorer le service ou le produit qui en découle.
Etape no 2 –
Finaliser les détails du business plan de sa startup
Le business plan apporte tous les arguments pour
convaincre. Que ce soit dans sa partie chiffrée ou rédactionnelle, le but
recherché est de fournir des réponses aux tiers de l’entreprise (investisseurs)
mais aussi à l’équipe : l’idée validée est-elle apte à générer une
activité suffisante pour être exploitée sous la forme d’une startup ?
Cette activité est-elle source de la mise en évidence des compétences
innovantes de l’équipe ?
La partie chiffrée doit prouver que le capital disponible
à la création de la startup suivi du financement généré par l’activité permettront
de faire face aux besoins des trois (ou cinq) premières années de vie de la
startup. Les investisseurs et les financiers doivent être convaincus de la
pérennité de l’entreprise et de sa croissance exponentielle maîtrisée.
Le «texte» du business plan, où l’entrepreneur place
son idée au cœur de son projet de création de startup, rassemble plusieurs documents,
dont le contenu risque d’évoluer durant la vie de l’entreprise : executive
summary, présentation de l’équipe et de l’entreprise, business model (présentation
du produit ou service), étude de marché et de la concurrence, réglementation de
l’activité et business marketing.
Le business plan doit définir la «proposition de
valeur» de la future startup en informant sur les caractéristiques qui rendent
le produit ou le service unique ou plus performant. Il analyse précisément la
prise de position des concurrents directs (produit ou service similaire) et met
en place une stratégie marketing qui situe le produit (ou service) de la startup
afin qu’il puisse répondre à un besoin ou en créer un.
Etape no 3 – Rechercher
le financement de sa startup
Une fois le business plan achevé, l’entrepreneur se
lance dans la recherche d’un financement sauf, bien entendu, s’il est en
capacité d’autofinancer intégralement sa startup. Plusieurs solutions s’offrent
à lui :
- Crowdfunding : financement participatif sous forme de prêt, de participation au capital ou de dons.
- Emprunt bancaire : l’entrepreneur doit pouvoir justifier de biens personnels qui serviront de caution.
- Levée de fonds : business Angels mais aussi chefs d’entreprises qui souhaitent participer à la startup en tant qu’actionnaires.
- Aides à l’innovation : organismes gouvernementaux, Conseils Régionaux et BPI France avec la bourse «French Tech» : 30 000 euros pour les projets réellement innovants.
- Appel à projet : l’entrepreneur répond à un appel à projet innovant proposé par exemple, par des fondations de grandes entreprises, l’ADEME ou l’Union Européenne, via le programme H2020.
Etape no 4 – Choisir
le statut juridique de sa startup
La startup n’étant pas un statut juridique,
l’entrepreneur doit choisir sous quel statut juridique évoluera son entreprise.
En France, le choix du statut juridique adapté à une startup dépend de
différents critères :
- Les entrepreneurs doivent compter sur des
investisseurs, des actionnaires, etc. pour former le capital social de leur
startup.
- La startup est une des formes d’entreprises qui
représente le plus de risques d’échecs ; les entrepreneurs doivent donc
protéger leurs biens personnels.
- La startup a besoin d’un fonctionnement
flexible.
- La startup affiche généralement un capital
social élevé provenant de différentes sources. Les entrepreneurs investisseurs
souhaitent parfois participer à la direction de la startup.
Ces impératifs orientent les entrepreneurs vers le
statut juridique de la Société à Actions Simplifiée (SAS) ; statut qui de
fait, respecte tous ces critères. En France, la majorité des startups évoluent
sous ce statut.
Etape no 5 –
Réaliser les formalités de création de sa startup
La startup est potentiellement prête à fonctionner
lorsque les étapes précédentes sont finalisées. Mais avant de rassembler les documents
constituant le dossier de demande d’immatriculation auprès du Registre du
Commerce via le Centre de Formalités des Entreprises, l’entrepreneur doit communiquer
sur la création de sa startup en publiant une annonce légale.
L’attestation de parution de cette annonce légale dans un journal d’annonces légales du département est jointe au dossier de demande d’immatriculation. L’entrepreneur réalise un gain de temps appréciable en effectuant toutes les démarches de la création de sa startup de manière dématérialisée, sur l’un des nombreux sites web dédiés.